Au petit matin, mon réveil sonna, sonnerie que je n’avais plus l’habitude d’entendre depuis qu’il y avait eu cette fameuse nuit avec Jason. En effet, j’étais parti quelques jours en congés pour ne pas devoir le croiser ou quelqu’un de sa famille, car face à Mike ou Julia, je ne saurais comment me comporter. Evidemment je savais qu’ils étaient proche tous les trois, alors je me doutais bien qu’il avait dû lui en parler, alors la situation aurait été gênante. Alors ayant déjà éclaircit les choses avec ce dernier, et ayant projeté de se voir le vendredi de cette semaine-là, je me levais sans me soucier de ce qui pourrait arriver au bureau. Je m’empressais de me préparer, je m’habillais de manière classe, comme à mon habitude, j’avais opté ce matin pour une jupe noire avec un chemisier blanc, vêtement classique mais qui faisait toujours bien habillé. Alors, je mis mes escarpins, apporta une dernière petite touche à mon maquillage qui resta léger pour le bureau et me mit en route pour le bureau. Sur le trajet, je m’arrêtais au Starbucks le plus proche, prit un capuccino et un muffin avant de me rediriger vers le bureau. Mais auparavant, ne voulant pas encore subir les mauvais regards de mes collègues, je m’arrêtais à une papeterie, acheta un nouveau livre dont on m’avait vanté les mérites, ainsi que des magazines people, oui j’aimais bien ce genre de magasine mais seulement quand j’avais envie de rigoler. Une fois arrivé là-bas, je pris une grande respiration, j’étais enfin prête à leur faire face, ainsi qu’à leurs moqueries. Je savais pertinemment que cette journée longue, très longue.

Dans le hall, la standardiste me regardait comme si j’étais un ovni, ou plutôt comme si elle ne s’attendait pas à ce que je revienne, elle devait sans doute vouloir mon poste, mais dommage pour elle, je n’avais pas l’envie de lui laisser pour le moment. Je ne fis cas de rien, passa mon badge et me dirigea vers l’ascenseur. Une fois à mon étage, je me dirigeais vers mon bureau et pu sentir les regards de mes collègues et j’entendais les chuchotements à chaque fois que je passais devant eux. Et la plupart du temps, ce qui se répétait était mais qu’est ce qui a bien pu se passer entre elle et M. Quinn ? Je ne pu m’empêcher de lever les yeux au ciel, bon sang moi qui avait horreur d’avoir les yeux rivés sur moi ou d’être le sujet de conversation numéro un, j’étais servie. Toute le long de la matinée, je fis mon travail, j’assistais au mieux Jason, et du travail il y en avait ! Le fait de m’être absenté quelques jours était certes bénéfique pour mes cernes mais pas par rapport à mon travail, loin de là. Puis comme pour casser la monotonie de la journée, en début d’après-midi, alors que Jason était parti pour un rendez-vous d’affaires qui devait durer toute l’après-midi, je vis débarquer Julia, la petite sœur de Jason.  Elle m’avait l’air assez remonté et à ce moment-là, je ne pu m’empêcher de comprendre que Jason avait dû lui parler de ce qu’il s’était passé la fois dernière. Alors je savais qu’elle venait pour discuter avec moi, enfin discuter était un grand mot. Je n’avais jamais su pourquoi elle ne me portait pas dans son cœur. « - Julia ! Enfin Mlle Quinn … », je la regardais comme un enfant qui venait de faire une bêtise et je ne sais pas pourquoi, mais elle m’intimidait. Alors pour combler ce silence, je ne pu m’empêcher de parler. « - Bon ok vous devez peut-être me détester pour ce qu’il s’est passé avec votre frère mais pour ma défense l’alcool est l’une des circonstances atténuantes … », je la regardais d’un air triste, enfin ce regard marchait avec son frère, mais je me doutais bien que cela ne marcherait sans doute pas avec la sœur.

Ce matin, tu étais partie de bonheur. Tu avais fini par dormir chez ton frère, Jason. C'est fou comme tu détestais rester seule chez toi depuis la mort de ton père. A dire vrai, de dernier te manquait. Il avait une place très importante à tes yeux et tu n'étais en aucun cas préparée à son départ prématuré. Tu ne pensais pas qu'il te laisserait si facilement, si vite. Heureusement, tu avais encore tes deux frères et ta mère pour t'épauler. C'est pourquoi tu avais tendance à t'inviter chez Jason, de temps à autres. Il vivait tout seul donc, la chambre d'amis était tienne quand tu avais besoin de passer un moment avec ton frère. C'était plus complexe de t'inviter chez Mike qui était avec James. Tu avais parfois l'impression de t'incruster et de déranger malgré que tu t'entendes très bien avec le couple. Tu les soutenais beaucoup. Bref, tu étais partie tôt ce matin parce que tu avais un mariage à peaufiner. Tu avais laissé un de tes nombreux post-it sur le miroir de la salle de bain, annonçant à Jason qu'il n'y avait plus de shampoing et tu avais fini par claquer la porte pour te rendre au travail. Tout se passait plutôt bien, les gros détails pour le mariage étaient prêts et décidés avec les futurs époux. Cela dit, certains contre-temps ne tardèrent pas à arriver. Le photographe t'annonçait qu'il ne voulait pas photographier leur mariage, trouvant le jeune couple soit disant moche. Tu savais que quelque chose se cachait derrière. Sans doute devait-il les connaitre. Heureusement, tu avais d'autres personnes pouvant se munir d'un appareil photo à portée de main. Ce n'était donc pas un problème d'en trouver un autre. Au moment de chercher le numéro d'un autre bon photographe, tu constatas que ton agenda n'était pas dans ton sac à main. Tu avais du le laisser chez ton frère, au même titre que tes clés, d'ailleurs.

Après maintes et maintes reprises à essayer d'appeler ton frangin, tu te décidas à passer au bureau. Chose que tu détestais faire parce que ça te rappelait beaucoup trop de souvenirs. Ça te rappelait papa, tout simplement. Tu étais en train de te dépêcher, à la fois parce que tu étais pressée pour l'organisation de ce mariage et aussi parce que tu ne voulais pas rester dans ce bâtiment. Tu es passée devant la réceptionniste qui t'a reconnue et à laquelle tu as fais un signe de main en lui faisant comprendre que tu étais pressée. Généralement, quand tu passes, tu lui adresses quelques paroles, mais là tu n'avais pas le temps. Sur le chemin, tu croisas un employé de Jason qui te cria de ne pas le déranger, il était en réunion. C'était la cerise sur le gâteau. Tu devrait l'attendre dans son bureau. Tu étais en colère parce que tu devais absolument boucler tout pour ce mariage aujourd'hui. Tu arrivas alors devant le bureau de Caitlyn, la fille d'un concurrent direct de Jason et avant ça, de papa. C'est là que ça coince, avec elle. Ton père n'aimait pas cette famille, considérant qu'ils étaient tous du même côté. Là, Jason l'a engagée et tu ne comprends vraiment pas pourquoi. Après tout, elle est peut-être ici pour informer les Wayne de ce que fait ton frère. « Julia ! Enfin Mlle Quinn … » Tu tournas la tête. A la base, tu ne comptais même pas t'arrêter à son bureau. Pas que tu sois hautaine ou que tu sois complètement snob pour l'éviter, mais surtout parce que tu ne pouvais pas la voire en peinture. Tu préférais la laisser dans son coin plutôt que de lui lancer des injures à la figure. « Caitlyn ! Toujours là, à ce que je vois ... » Non, tu ne mâchais pas tes mots. Après tout, tu ne voyais toujours pas son utilité ici. Tu décidas donc de partir en direction du bureau de Jason quand ... « Bon ok vous devez peut-être me détester pour ce qu’il s’est passé avec votre frère mais pour ma défense l’alcool est l’une des circonstances atténuantes … » Tu ne comprenais rien à rien. Qu'essayait-elle de te dire, au juste ? Elle avait passé une nuit de folie rien qu'à boire avec ton frère ou quoi ? Tu réfléchis quelques instants, décortiquant ses informations dans ta tête. « Tu essaies de me faire croire quoi, au juste ? Que tu as été boire un verre avec mon frère et que ni une ni deux vous avez fini par ... Coucher ensemble ? » Tu ne croyais même pas toi-même à ce que tu disais. Certes, il avait tendance à avoir beaucoup d'aventures d'un soir, mais il n'aurait pas osé, tout de même ?! Tu éclatais de rire. Un rire nerveux sans doute. « Tu crois vraiment que je vais gober ça ? » Elle te regardait tel un bébé chiot qui essayait d'attendrir son maitre. Franchement, elle pouvait essayer autant qu'elle le voulait, elle n'arriverait à rien avec toi. Tu ne l'appréciais pas et ce n'était pas avec ce regard que les choses risqueraient de changer. « Dis-moi clairement les choses, qu'on n'en parle plus et que je puisse aller l'attendre dans son bureau ! » Tu te penchais alors, les deux mains plaquées sur son bureau,la regardant droit dans les yeux et attendant une réponse plausible de sa part.