PRÉNOM(S) + Maddie, pour les besoins du scénario
NOM + au choix
ÂGE + entre dix-neuf et vingt cinq ans
DATE ET LIEU DE NAISSANCE + au choix, née à Boston
ORIGINES ET NATIONALITÉ + tchèques, croates, arméniennes comme tu veux. Mademoiselle est américaine
ORIENTATION SEXUELLE + hétérosexuelle qui papillonne
STATUT CIVIL + célibataire, d’après son carnet d’rendez-vous. Elle est surtout salement amourachée d’un cas social de compète qui ne le remarque même pas
ÉTUDES/MÉTIER + quelque chose d’artistique, quelque chose d’ambitieux, comme tu veux
TRAITS DE CARACTÈRE + extravagante, pétillante, honnête, ambitieuse, généreuse, volubile, bref, un véritable concentré de bonne humeur qui pète sincérement les couilles.
GROUPE + au choix
AVATAR + au choix – blonde, brune, rousse le plus important, c’est que la tête te plaise.
Tell me your story
L’histoire est à ton entière imagination, il faut vraiment que tu t’appropries le personnage, que tu en fasses la fêlée que tu veux, en t’appuyant sur le background que tu veux.
→(Peut-être que) elle fait partie d’une famille tentaculaire, pas spécialement fauchée, pas spécialement riche , quoiqu’il arrive, ils sont douze milles et incontenables. Ca braille tout le temps.
→Elle a des rêves, l’Affreuse, elle veut vivre dans les étoiles et en devenir une. Elle cultive des envies de célébrité depuis qu’elle est mioche et compte se donner tous les moyens.
→Maddie, elle n’a pas le permis, elle s’balade en bicyclette pourrie et se fait tout le temps siffler quand elle passe dans les coins mal famés de la ville lorsqu’elle va faire coucou à la vieille avec laquelle elle a tissé des liens.
→Depuis toujours, elle choisit des gens au hasard dans la rue, s’incruste dans leur quotidien, s’improvise rayon d’soleil avant de se faire la malle, tout d’un coup, comme on arracherait un pansement sale.
→
Our History
MACGREGOR WATERS feat Jeremy A. White + Au début, il pensait qu’elle finirait par manquer d’air, inspirer, expirer, la fermer, quoi. Mais, dix sept minutes plus tard, elle était encore là à lui raconter sa vie, comme s’il en avait quoique ce soit à foutre. Il hochait la tête, lançait des « je vois » alors qu’il filtrait au maximum tous les sons, pour se concentrer sur celui des bulles qui éclataient dans son soda. Il avait demandé au gars, derrière le zinc, d’y ajouter un peu de cette vodka de luxe qu’il se trimballait tout le temps dans une flasque.
Elle avait fait la moue, pendant environ cinq minutes ( en fait, il avait fixé sa montre tout ce temps) avant de lui lancer un regard franc, en balançant – limite à la cantonnade – qu’elle n’avait « jamais vu un connard pareil » et il avait, quant à lui, décidé d’ignorer ses babillements de chieuse, essayant de compter jusqu’à mille. Esperant dormir ou tomber dans le coma, l’un comme l’autre, il acceptait n’importe quelle diversion.
Il ne dormit pas et ne tomba – malheureusement- pas dans le coma. Il essuya sa diarrhée verbale avec un stoïcisme digne d’un maître. Il se tut, tout simplement et ce fut là, une grande première.
Evidemment, une fois ne suffit pas. (Ils se revirent).
- A un moment donné, tu vas surement te rendre compte que j’suis pas ici pour socialiser.
- T’es là pour quoi ? Tout le monde sait que Randy verse d’la vovo dans ton soda.
- Et alors, c’est pas interdit, à c’que je sache ?
- Non mais, c’est interdit d’s’assoir tout seul, comme un con, dans un coin pareil alors que ça regorge de conversations.
Elle avait dans la pupille, un côté débile profond, qui en plus d’être assez agaçant , était – de façon surprenante – un tantinet attendrissant. Il se demanda s’il n’était pas en train de se faire avoir, vous savez, par l’usure. Il gloussa et lui offrit enfin un regard, remarquant que l’Affreuse – comme il l’avait baptisé – n’était pas si dégueu à regarder mais tellement banale, tellement...les mots manquèrent et il mit cela sur le compte de la ‘vovo’ comme elle disait. C’était peut-être pas ça, dans le fond. Mais, c’était quand même un comble de ne pas pouvoir noyer une rupture sentimentale, au fond d’un verre à moitié rempli de coca bon marché, sans se faire harceler par une picte débarquée d’y ne savait où, sans crier gare.
- Tu noies quoi, d’ailleurs ?
- L’ennuie.
- Arrête de fixer ta boisson, tu risques pas d’y croiser ton reflet.
- Qu’est-ce que ça peut t’faire ?
- Je pense qu’elle ne te mérite pas
Ah, ouais ? Première nouvelle.
Parce que la dernière fois qu’il y avait pensé, elle le méritait, il la méritait. Ils se méritaient, un point c’est tout.
- Parle pas de c’que tu ne connais pas.
Evidemment, une seconde fois ne suffit pas. (Ils se revirent).
Evidemment, une troisième fois non plus.
Une quatrième fois non plus.
Une cinquième fois, non plus.
Et avant même qu’il comprenne, ils se retrouvaient constamment à écumer les endroits branchés de la ville, dans une caricature d’amitié branlante, s’enfonçant progressivement dans un océan de déni.
Parait que Maddie aime Macgregor.
Parait que, même s’il prétend s’en foutre, il veut toujours la voir.
Parait que Macgregor aime Maddie.
Qu’est-ce qu’il en sait, merde.