PRÉNOM(S) + River Guillaume. Dès ma naissance, mon père a traité ma mère de folle, à cause du nom qu’elle avait choisi et qu’elle défendait bec et ongles. Il ne voulait pas d’un tel prénom pour moi, lui répétant continuellement que je n’arriverais à rien dans la vie. Qu’il allait m’empêcher d’avancer. D’ailleurs, il n’a jamais daigné le prononcer, m’appelant qu’avec mon deuxième prénom, Guillaume, qu’il m’avait donné. Pour ma part, il me convient parfaitement. Il sort de l’ordinaire, et je ne dois pas le partager avec des milliers de gens, à en devenir presque barbant.
NOM + MacLean.
ÂGE + Le quart de siècle, vingt-cinq ans. Vingt-six ans sous peu. La vie qui suit son cours, de plus en plus rapidement. La jeunesse qui s’éloigne. La vraie vie d’adulte qui se rapproche. Je ne suis qu’à moitié prêt à devoir l’affronter.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE + Je suis né le 16 octobre, au Massachusetts General Hospital, à Boston.
ORIGINES ET NATIONALITÉ + Américaine, de plusieurs générations. Mais comme mon père aime me le répéter, j’ai aussi d’anciennes origines françaises. Ce qui explique mon deuxième prénom.
MÉTIERS/ÉTUDES + Je viens tout juste de finir mon cursus universitaire. Tout jeune diplômé. Mais pour moi, ça ne s’arrête pas là. Ayant choisi le cursus de médecine, je dois encore faire mes preuves, avant d’obtenir ce fameux titre tant recherché. Je viens de début mon internat à l’hôpital psychiatrique de Boston, ayant décidé de me spécialiser dans cette branche. Médecin-assistant donc.
SITUATION FINANCIÈRE + Ni plus, ni moins. Je dois bien l’avouer, les études paient, et même si je suis encore en quelque sorte en formation, je suis mieux payé que certains. Certes, je dois rembourser l’Université, mais même avec cela, je ne croule pas sous les dettes. Et il est hors de question que je demande de l’aide à ma famille. Plutôt mourir.
ORIENTATION SEXUELLE + La peau soyeuse, les douces courbes féminines. Il n’y a que cela qui compte.
STATUT CIVIL + Célibataire, ayant des aventures passagères, comme tout jeune. Je profite le temps que je le peux encore. Je ne me vois pas encore marié et père de famille. Le travail me prend déjà tout mon temps.
TRAITS DE CARACTÈRE + A l’écoute – ambitieux – artistique – attachant – charismatique – combatif – complice – consciencieux – courageux – créatif – curieux – débrouillard – diplomate – discret – disponible – doux – drôle – empathique – loyal – mature – observateur – protecteur – réaliste – sincère – tendre – timide – borné – casse-cou – compliqué – cynique – fier – froid – hautain – impatient – indomptable – jaloux – lunatique – mystérieux – râleur – rancunier – rebelle.
GROUPE + Charlotte.
This is your fairytale
QUE PENSES-TU DE LA VILLE DE BOSTON ? + Je pourrais dire que c’est une ville comme une autre. Mais non. Boston est ma ville natale. J’ai grandi avec elle. Je suis à elle. Je ne pourrais pas vraiment dire concrètement ce que je pense. J’y ai trop d’attache pour que je sois impartial. Je dirais juste que je m’y sens très bien, que je ne compte pas la quitter de sitôt, et encore, il faudra certainement user de la force, que je connais tous ses recoins – qui me permettent de méditer sur la vie, sur moi-même, de rester tranquille, de m’évader –, tous ses secrets, et vice-versa. Dans cette ville j’y ai connu mes premières joies, mes déceptions, mes chagrins d’amour. Tout. Et surtout, les quatre cents coups d’adolescent en pleine recherche. Et malgré tout, elle a toujours été là. A me soutenir. Même si, j’en ai bien conscience, ça ne reste qu’une ville, avec ses gratte-ciels, son béton à tout va, ses habitants, et son fameux métro – boulot – dodo.
TA FAMILLE, TU LA DÉCRIRAIS COMMENT ? + Quelle famille ? La première, ou ma mère m’a lâchement abandonné en mettant fin à ses jours, par la faute de mon connard de père ? Ou la nouvelle ? Avec me nouvelle belle-mère et mes demi-frères / sœurs ? Depuis mes onze ans, et le jour où j’ai décidé de ne plus considérer mon père comme tel, mais juste quelqu’un qui a su placer ses spermatozoïdes, je me considère sans famille. Je me suffis à moi-même, et je le vis très bien. Plutôt être seul que mal accompagné, et bien là, c’est la même chose. Alors oui, j’ai dû rongé mon frein, serrer les poings et vivre avec, mais c’était par obligation. Pas par volonté. Je n’aurais donc aucun mot pour décrire ma famille, qu’elle soit naturelle ou recomposée. La définition de ce mot et moi, ça fait deux.
COMMENT TE VOIS-TU DANS 10 ANS ? + Bien conservé, riche, de jolies blondes à mes côtés ? Non sérieusement, je n’y ai pas vraiment réfléchi. Je vis plutôt au jour le jour. Dans dix ans, je me verrais toujours dans le même domaine, peut-être même avec une promotion, être devenu psychiatre, à moins de m’orienter dans une autre spécialisation. C’est encore trop tôt pour le dire. M’enfin, un travail confortable, que j’aime. De l’argent de côté, pour vivre la moindre et c’est tout. Une famille ? Je ne sais pas. Je dois avoir encore trop peur de devenir comme mon père pour me projeter avec femme et enfants. Seul le temps nous le dira.
20 CHOSES À SAVOIR SUR TOI +
001. Je suis né un seize octobre, à Boston.
002. Je suis fils unique. Mon père voulait une deuxième enfant, environ une année après ma naissance, mais ma mère, elle, ne se sentait pas encore prête. Ce n’est que maintenant, à vingt-cinq ans, que je me dis qu’elle ne sait jamais réellement remise du baby-blues.
003. Je n’eus plus aucun contact avec mon père, ne le voyant que très rarement, me jetant dans ses bras dès que l’occasion se présentait. Il restait froid. De marbre. J’étais encore trop jeune pour comprendre la situation.
004. Quelques mois plus tard, je découvris ma mère, étendue sur son lit. Morte. Les veines tranchées. Elle avait décidé de quitter la partie. Ce n’est que plus tard que j’appris tous ses problèmes psychologiques, qu’elle trimbalait depuis toute gosse déjà. L’infidélité de mon père, était la goutte qui avait fait déborder le vase. Depuis ce jour-là, le tenant pour responsable de la perte de ma mère – je le considérais et je le considère toujours comme un meurtrier – je l’ai complètement effacé de mon existence. Nous n’avons plus rien en commun, à part le fait qu’il a contribué à ma naissance. Je dus toutefois aller habiter chez lui, avec sa nouvelle "femme", qui avait déjà eu une fille, de cinq ans mon aînée, ainsi qu'un garçon, d'environ mon âge, d'une union précédente.
005. Ils se marièrent moins d’un an après que j’ai enterré ma mère. Et le bébé suivit. Des jumeaux. Je les méprisais dès leur premier cri. Ne supportant pas voir mon père s’occuper d’eux, alors qu’il ne l’avait pas fait avec moi. Qu’il m’avait abandonné et tué ma mère. Je me comportais comme une vraie garce avec eux. Ils n’y étaient pour rien, j’avais trouvé sur qui déverser ma rancœur. Etant plus proche en âge avec la fille de l’amante – pour moi, elle sera toujours l’amante et non ma belle-mère – je me rapprochais de plus en plus d’elle. A un point que ça en devenait presque malsain.
006. N’ayant aucun lien de sang avec elle, un petit jeun commença à s’installer entre nous. Nous voyant en cachette. Loin des regards. Passant des soirées ensemble, à la découverte de nos corps adolescents. Tout s’arrêta quand elle quitta la maison, pour s’installer avec son petit-ami. Je savais que jamais elle ne pourrait tomber amoureuse d’un type comme moi, mais je me retrouvais désormais seul. A vaguer, comme un zombie, tout comme ma mère.
007. Je passais plus mon temps dehors, à faire la fête, à boire, à fumer. J’étais devenu incontrôlable. Plus rien ne pouvait m’arrêter. Je défiais à longueur de journée l’autorité, et pour finir, ils baissèrent les bras, et je pus faire ce que je voulais de ma vie. A part quelques joints, je ne touchais jamais à la drogue dure. J’avais vu les ravages qu’elle faisait sur des amis, et je ne voulais pas finir définitivement en loque humaine. J’avais un comportement auto-destructeur, certes, mais pas à ce point.
008. Une année avant l’obtention de mon diplôme, je me repris en main. Il fallait que je réfléchisse à mon futur, et mes études me vinrent comme une évidence. Médecine. Plus particulièrement la psychiatrie. Pour aider, soigner les gens qui en avaient le plus besoin. Qui luttaient contre leurs vieux démons. Faire ce que je n’avais pas réussi avec ma mère. A la fin de mon lycée, je fus admis à l’Université de Boston, ou je commençais mon cursus. Je profitais de l’occasion de partir vivre loin de ma nouvelle famille, que je haïssais, et j’m’installais sur le campus.
009. Depuis la fin de l’Université, je travaille en hôpital psychiatrique, en tant que médecin-assistant, suivant une formation parallèle, pour avoir le titre FMH
* en psychiatrie et psychothérapie. Une partie de mon salaire va d’ailleurs à la banque, pour rembourser mon crédit pour mes études.
010. Ne roulant pas sur l’or, malgré ma profession, à cause des remboursements liés aux frais de scolarité, je vis en colocation, principalement avec des gens faisant partie du monde hospitalier. J’arrive toutefois à vivre quand même correctement.
011. Ne voulant pas reproduire le même comportement que mon père, je m’attache très difficilement aux gens, de peur de les faire souffrir. De passer pour un vrai salop. Mais petit à petit, j’en suis toute de même devenu un. N’ayant pas de réelle relation sérieuse, j’enchaîne plutôt les conquêtes, brisant le cœur de certaines filles, qui s’étaient trop attachées et qui attendaient autre chose de moi.
012. Je n’ai pas le permis de conduire, n’y trouvant pas l’utilité en habitant dans une grande ville.
013. Je n’ai pas le permis de conduire, n’y trouvant pas l’utilité en habitant dans une grande ville. + Je ne suis pas spécialement sportif. J’essaie juste de faire attention à ma ligne, en ayant une nutrition équilibrée, me permettant toutefois quelques écarts de temps à autre. Je n’aime pas forcément cuisiner, et la plupart du temps, je me fais livrer. Je raffole du chocolat, et du café.
014. Je suis passionné par tout ce qui touche aux sixties. Que ce soit leur habillement et leur musique. Je suis un très grand cinéphile aussi, mais malheureusement, je n’ai plus le temps d’aller au cinéma.
015. Je suis insomniaque depuis tout petit. Tout se passe par période, et je pense que le fait d’avoir fait des études de médecine, et de ce fait passer des soirées entières à travailler, à être de piquet, n’ont pas aidé à la réparation de mon sommeil.
016. Depuis mon tout jeune âge, je dessine. Je suis passionné par cet art, et je n’ai jamais perdu la main. Dès que j’ai un peu de temps, ou que j’ai besoin de m’isoler, de m’évader, je prends ma planche à dessins sous la main, avec mes pinceaux, et je dessine. Je pourrais y passer des heures.
017. J’ai une peur bleue des clowns, depuis un événement traumatisant de mon enfance.
018. Je ne parle quasiment plus à ma faille, sauf de temps en temps à ma grande « sœur ». Et encore. Je passe juste pour les anniversaires, ou les fêtes, par principe. Mais sinon, niet. Ils n’existent plus.
019. J’ai toujours sur moi une des bagues à ma mère, sa favorite, que je porte souvent autour du cou, accroché à une chaîne.
020. Je suis quelqu’un qui montre peu ses émotions, qui a une apparence froide, selon les situations. Je peux aussi me comporter de manière hautaine. Mais tout cela n’est qu’une carapace, que je me suis construit depuis mon enfance. Je ne peux pas me montrer faible devant mes patients, ni devant d’autres personnes.
* Spécialisation FMH, c'est la fédération des médecins en Suisse, j'ai pas trouvé l'équivalent aux USA, mais en gros, c'est une formation post-graduée.We all want a happy ending