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 Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear

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MessageSujet: Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear EmptyMer 24 Aoû - 22:01

Cette pellicule sur ma peau, insupportable substance de non consistance. Je suis sale. Je n’ai plus compté les jours ces derniers temps, j’ai passé la matinée entière sur cette tombe. J’aurais voulu qu’il me murmure quelque chose, de simples encouragements pour me dire que tout ira bien. Papa est silencieux, c’est mieux ainsi. Il y’a deux jours, j’ai dépensé six dollars pour une connexion internet bancale et c’est fou comme les choses ont évolués en quelques mois. Une nouvelle version de Windows que je n’ai toujours pas compris. Personne ne s’est installé autour de moi, pourtant je n’ai pas toussé comme un tuberculeux. Seulement je suis plutôt crasseux, les cheveux en bataille et ce n’était pas comme si cela me préoccupait. Il y avait cette fascination, la naissance d’étoiles et de tout un univers dans mon regard. Papa est un héro. Perdu depuis quatre ans, je me demande comment j’ai pu vivre avant de sentir que j’étais son enfant. J’avais perdu mon temps toutes ces années, à errer dans les rues malfaisantes de New-York City. J’ai voulu jouer des vœux et des sortilèges avec tout son entre deux. J’aurai voulu me mordre à sang, faire pisser cette haine tant je l’éprouvais envers moi-même. Pourtant, je ne voulais pas d’une autre mort tragique dans cette famille magnifique. Il fallait être fort, c’est comme ça chez les Allen.

Je regardais la rame de métro filer sous mes yeux. Je me trouvais au terminus de la ligne et je n’avais nulle part où aller. Il pleuvait et j’avais une lettre à protéger. J’avais cette sensation lourde de déjà vu. De cette espérance, à me dire que cette fois c’est la bonne. Suis-je un fou passionnel ? Suis-je un pauvre émotionnel ? Tu dirais quoi, toi la blouse blanche ?
Dis-moi ce que tu vois lorsque tu me regardes...

Des tâches. Je suis une sacré tâche de sang.
Je m’étends toujours plus. Je n’ai rien gagné et j’ai toujours perdu.

Je me suis levé, j’avais décidé de choisir l’échec. Je l’épousais d’une telle façon que je ne connaissais plus le gout de la victoire. Faut-il se battre ? Certain y arrive pourtant, à faire semblant… Ils tiennent le coup, mais pourquoi ? Parce qu’ils sont lié d’une manière unique, lié par le sang. Pourquoi quelques gouttes d’hémoglobines me séparer du bonheur ? Combien de fois vais-je devoir saigner avant d’être comme neuf ? Certains y arrivent bien…

Ils sont descendus, j’étais au centre fantomatique de cet endroit hanté d’indifférence. Habituellement bondé, les heures passent et les métros se vident. Pourtant, sur elle je me suis retourné. Le regard froncé et le nez retroussé je la fixais avec une férocité infantile. Si seulement je pouvais avoir l’air convainquant, pauvre victime de base… Un jour je me servirai pour faire du mal et je peindrais mon visage comme les guerriers du sang de mon ennemi qu’est là vie qui les habites tous.

— C’est toi, la menteuse de la télé.

Ce visage, je l’ai vu des centaines de fois. Parfois un peu trop pixelisé et pourtant je savais que c’était elle. Je pouvais presque entendre le son de sa voix avant qu’elle n’ouvre la bouche. Cette bouche qui parlait tant, tellement… Dans la nuit noire je l’entendais encore parler, mentir encore et encore. Pourquoi elle faisait ça, cette sale usurpatrice… J’aurai voulu m’enfuir lorsqu’elle s’est retournée. Je sais ce que c’est d’être accusé de ce crime de mensonge et quand plus personne ne vous croit, ne reste que le besoin viscéral de mourir. Pourtant je reste là, j’affronte cette femme que j’ai observé des jours entiers. Pour y mettre un terme, j’avais longtemps élaboré des plans pour tuer cette infirmière qui imposait cette fichue chaine à l’heure du diner tout en cachant des comprimés dans la compote. Je me demande pourquoi mes plans de meurtres sont si parfaits et n’ont jamais été réalisés. Ma chère mort, combien de vies devrais-je arracher pour que tu me laisses enfin en paix ? Tu as assez pris, tu m’as volé alors je cambriolerai à jamais les identités des spectres que j’ai inventé.
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MessageSujet: Re: Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear EmptyJeu 25 Aoû - 15:13



more loneliness than any man could bear
T’avais pour une fois pu t’échapper de ta prison dorée. T’avais pu pour une fois profiter d’une journée normale. Bien sûr, tu n’avais pas pu sortir sans te déguiser un peu histoire de passer inaperçue. T’avais pas eu envie aujourd’hui d’être suivie par des journalistes ou des fans de l’émission. T’avais juste envie d’être une gosse normale de vingt-deux ans. T’en avais marre d’être cette princesse que l’on voyait à la télé. Ce n’était pas réellement toi. Aujourd’hui, t’avais eu envie de flâner seule dans les rue de Boston. T’avais eu envie de découvrir la ville un peu plus. T’avais beau vivre ici depuis un an, tu ne connaissais rien de cette ville. Les rares fois où tu t’aventurais dans les rues, les photographes ne te lâchaient plus. Mais aujourd’hui, t’avais pu élaborer un petit stratagème pour être tranquille. T’avais bidouillé pour que les paparazzis pensent que tu sois quelque part alors que tu serais ailleurs. A ta grande surprise, ça avait fonctionné. Tu avais pu passer une journée tranquille. Une journée loin des flashs des appareils photo. Ça te faisait bizarre. Tu avais toujours connu ça depuis ton enfance. T’avais rarement pu sortir sans qu’on te prenne en photo. Aujourd’hui, t’étais munie de ta casquette et de tes lunettes de soleil pour essayer de passer inaperçue. Tu t’étais promenée, t’avais profité de la vie. T’avais chassé du pokemon parce que t’étais accro à ce jeu et que tu démarrais l’application tout le temps. T’avais discuté avec des gens sans qu’ils ne te reconnaissent. Ca te faisait un bien fou tout ça. Une journée juste pour toi. Tu espérais qu’il y en aurait d’autre. Tu espérais qu’il y en aurait de plus en plus. Tu avais cette terrible envie que l’émission familiale coule. Tu voulais que tout le monde l’oublie afin de ne plus être sous les feux des projecteurs. Tu voulais juste vivre une vie normale. Tu voulais pouvoir des amis sans être toujours en train de te demander s’ils étaient là juste pour la célébrité ou si réellement tu comptais pour eux. Tu te sentais toujours très seule malgré que tu sois presque toujours entourée de monde. Tu vivais comme ça depuis toujours. Tu faisais confiance toujours trop vite et tu étais toujours déçue. Pourtant, t’es une bonne âme toi Bella. Tu pardonnes, tu pardonnes bien trop facilement. Tu ne sais pas être méchante. Tu ne sais pas remettre les gens qui te font du mal à leur place. A croire que tu préfères souffrir seule dans ton coin. Enfin, tu n’es plus vraiment seule maintenant. Il y a Alexander qui est à tes côtés depuis plusieurs mois. Il est là, il est ta bouffée d’oxygène. Il te permet de voir les choses autrement. De faire des choses que tu n’aurais jamais osé faire seule. Tu regrettes qu’aujourd’hui il n’ait pas pu être à tes côtés. Tu aurais aimé qu’il te montre lui cette ville où il a grandi. Parce que lui, il était le seul sur qui tu savais que tu pourrais réellement compter. Lui, il se fichait bien que tu sois une Whitaker. Il te considérait comme une personne normale. Et, c’est la seule que tu voulais toi Bella. Tu voulais être comme tout le monde. Tu sortais du métro, tes lunettes de soleil en main. Il n’y avait que ta casquette qui pouvait t’aider à cacher ton identité. Tu rentrais chez toi. Tu rentrais chez toi avant que ces saloperies de photographes ne comprennent ton stratagème. T’étais seule dans les couloirs du métro. Enfin, tu ne faisais pas vraiment attention à ce qui se passait autour de toi. Tu commençais à fatiguer d’avoir autant marcher. Mais, on t’interpellait. Tu regardais autour de toi, personne. Forcément, c’était à toi que ce garçon aux cheveux noirs s’adressait. Tu ne comprenais pas ce qu’il te voulait, mais il t’avait reconnu. Tu cachais instinctivement ton visage. Tu aurais préféré faire comme si tu n’avais rien entendu. Sauf, que tu avais besoin de savoir pourquoi il te disait ça. Tu te tournais vers lui. Tu le regardais. Il semblait être particulièrement sale. Il devait vivre ici. « Comment ça ? » Tu ne savais pas trop quoi lui dire de plus à cet homme. Tu voulais comprendre pourquoi il te disait ça alors que tu étais probablement la plus honnête des Whitaker. Toi, tu ne jouais pas de ton image. Tu faisais juste ce qu’on te disait de faire..
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MessageSujet: Re: Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear Arabella & Hyacinthe — More loneliness than any man could bear EmptyJeu 25 Aoû - 18:03

Que font les gens normaux face à ceux qui mentent ? Sont-ils agressifs ou éprouvent-ils de la pitié. Moi, je n’ai jamais menti… Sur ce que je ressens. Parfois je ne dis pas tout, ça m’évite d’être tabassé dans un coin. Je ne dis pas que cela ne m’est jamais arrivé, parfois dans la rue c’est sévèrement injuste. Il suffit d’un regard pour qu’une rixe éclate. J’évite de me joindre aux groupes, dans la rue c’est les molosses des dépotoirs qui mènent la danse. Les gens normaux ne savent pas, ils pensent que la police est là. Personne n’est là, pour ceux qui n’existent pas. Alors qu’une fille comme elle, toute protection lui était réservée. Bien sur, elle avait du mérite. Sa naissance n’était pas une aberration et c’était ce que l’on appelle une réussite assurée. Les facteurs avenir et destiné sont-ils vraiment indissociables ? Je l’ignore, je me suis trouvé tant d’échappatoires que je ne me sens pas concerné.

Elle se dissimule, avait-elle honte ? Je me suis approché, assez pour être moi-même inconfortable. Je ne comprenais pas, elle n’était pas du genre à ne rien exposer au monde. Cela ma paraissait improbable qu’elle soit réellement face à moi, elle était sortie de l’écran et semblait tout à coup plus fragile. Quelque chose c’est brisé et pourtant c’était imperceptible dans la boite télé. Des perceptions j’en avais eu, ne mâchonnant des haricots verts en fixant la télé, parfois l’infirmière me demandait de me redresser car je m’enfonçais dans mon assiette. Elle pensait que j’aimais cette émission tant imperturbable j’étais.
« Hippolyte, ça c’est la vraie vie. »
Je ne sais pas qui est cet Hippolyte, en tout cas elle lui racontait de belles salades cette andouille d’infirmière. Il n’y avait rien de vrai… Rien… Les regards transpiraient d’arrière pensées et je m’amusais à imaginer ce qu’il en était.

— C’est toi à la télé, je te reconnais.

Seulement je ne peux pas parler des diners médicamenteux au cours desquels j’observais sa prestation. D’ailleurs je ne veux pas en parler, c’était derrière moi tout ça. New-York est un passé auquel je ne veux penser et puis à Boston ici il y a des Macadam Street.

— Tu es Arabella, la princesse. Ce n’est pas sensé être un film, mais vous jouez toujours la comédie. C’est de la triche, vous mentez à tous ces gens qui plongent directement dans la croyance de cette réalité parfaite. Personne ne vous dit rien, Pourquoi ? Les gens vous croient-ils tous vraiment ? Moi pas. Tu n’as pas une famille si chouette que ça, avoues-le.

Cette fois mon index est dirigé vers elle, l’envie de lui faire cracher la vérité me dévorait terriblement. Bien sur, j’aurais pu la laisser tranquille, mais elle le méritait c’était sur ! Elle avait passé des mois à mentir sous mon nez et personne ne l’a enfermé dans un hôpital, non pas elle bien sur. Le mensonge social, voila ce que l’autre blouse blanche m’a expliqué. J’ai répondu qu’un mensonge était un mensonge. Il m’a répondu que certains convenaient, les miens ne sont pas immondes. Je n’ai que pour crime que d’aimer plus que de raison ce que je pourrais être autant que je hais ce que je suis vraiment.

Ma main retombe le long de mon corps amaigri. J’étais sorti de ma tombe de silence, c’était troublant comme le monde extérieur peut impacter quand l’on sort de sa coquille. Il y a ce bruit, cette obscurité malsaine et puis il y a elle. L’impact de sa beauté et de cette fragilité qu’elle dégageait secrètement. D’un marmonnement macabre je perdais mon discourt enfantin pour prendre l’allure du parfait illuminé du métro.

— Tous ces mensonges nécrosent vos bouches de toute cette pollution de mots inutiles alors que vos regards trahissent un amour fané qui n’a en fait jamais existé. Tu te sens bien seule, c’est un heureux effroyable hasard que tu le sois réellement…
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