Assis derrière ton bureau, tu comatais. La nuit était longue, entre les alcooliques en cellule de dégrisement, les drogués qui veulent leurs doses et un homme arrêté à poil sur la voie publique, tu n'avais pas de quoi t'ennuyer. Tu frottais ton visage en essayant de trier les dossiers, tu dois aussi appeler le juge pour un mandat de perquisition, mais là aussi ça s'avère compliqué, car, tu n'as aucune preuve et pour avoir un mandat, faut des preuves en béton, là, tu n'as rien ! Tu finis ta tasse de café alors tu vas t'en servir une autre et tu refais du café, faut bien te droguer à quelque chose si tu veux tenir toute la nuit. L'heure ne tournait pas, encore deux heures et tu pourras finir ta nuit, dans ton lit avant de revenir ce soir, quelle merde !

Tu t'étires avant qu'un de tes officiers te disent qu'une personne est là pour payer la caution d'un des hommes. Et un de parti, un. Tu bois une gorgée de café et tu avances vers le hall, là, tu vois une jeune fille. Courageuse de se lever à trois heures du mat' pour payer une caution. « Bonjour, vous venez payer la caution de ? ». Lâches-tu avec un petit sourire, tu espérais que l'homme en question se fasse remonter les bretelles.

« Je suis là pour monsieur Mathewson ». Tu soupirais, ce monsieur ne tenait vraiment pas l'alcool, vu les dégâts causés sur la voie publique, il a même fait peur à un môme, elle ne devait pas rigoler souvent cette jeune femme. « Ah, ce monsieur-là ». Tu lèves les yeux au ciel, vite qu'il dégage, tu en as assez entendu. « Il n'a pas eu le temps de me dire pourquoi il s'était fait arrêter ». Tu te positionnais plus droite, tu commençais à avoir mal au dos, la nuit allait être longue, surtout que ta encore deux hommes entre tes mains, et pas des perles. « Et bien, un piéton nous a téléphoné pour nous dire que Mr était en train de s'exhiber sur la voie publique en lançant des insultes à tout le monde, de plus il n'était pas très sobre et n'hésitait pas à montrer sa partie intime à toutes les personnes présente et à nous insulter de tous les noms .. Je ne sais pas qui il est pour vous, mais sa réputation est faite, ça ne fait aucun doute ». Tu remplissais de la paperasse afin qu'elle signe et qu'elle paie la caution indiquée sur le papier en appelant ton collègue qu'il ramène la personne en question. « Il faudrait vraiment le recadrer, je ne veux plus le voir ici, sinon ce n'est pas une caution qu'il faudra payer, mais un avocat ». Tu esquissais un sourire, elle n'y pouvait rien si son père, ou son oncle ou ce qu'elle veut soit dans cet état.