Sujet: (bellaxander) #1310, dernier étage. Jeu 25 Aoû - 11:42
#1310, dernier étage
Y a des jours où tu ferais mieux de rester couchée. Aujourd’hui, c’est l’un de ces jours là. T’aurais mieux fait de rester cachée sous ta couette toute la journée. Mais, tu l’savais que cette journée allait être pourrie. Tu l’savais dès la veille quand t’avais reçu un sms de ta mère qui exigeait ta présence à la villa familiale pour tourner des séquences pour l’émission. Tu la détestais de plus en plus cette émission. Mais, t’es bien trop gentille pour tous les envoyer se faire voir. Alors, tu fais la gentille fille et t’y vas à chaque fois. À chaque fois c’est un calvaire pour toi. T’as beau devoir faire ça depuis ta naissance, toi tu t’y habitues pas Bella. T’aimes pas te voir à la télé quand parfois tu zappes. T’aimes pas que les gens te reconnaissent dans la rue. T’as pas de talent pour être célèbre toi Bella. Encore, t’aurais su chanter, danser ou jouer la comédie, ok. Mais là non. Quoique, tout est scénarisé ou presque dans l’émission. Tu pourrais peut être te considérer comme actrice ? Non. Tu le penses pas. Tu peux pas dire que t’es une actrice alors qu’à la base t’es censée montrer ta vie à la télé. Sauf que ta vie c’est pas vraiment ça. Tes parents, ils sont loin d’être les gens sympa et amusant qu’on voit à la télé. Ils sont juste de très bons manipulateurs. Et toi, tu le regrettes. Tu le regrettes énormément. T’aurais aimé avoir une famille normale. Une famille aimante. Une famille qui ne passe pas à la télé. T’aurais voulu avoir une relation normale avec ton frère et ta soeur. Là, ils sont plus comme des inconnus. Des gens avec qui tu ne partages rien. Rien mis à part ces fausses scènes que vous partagez à la télé où vous faîtes genre que vous êtes complices. Mais y a rien, c’est que du cake tout ça. T’as encore du faire semblant de passer un bon moment avec ta soeur alors que tu sais qu’en réalité elle ne te supporte pas. Mais à la télé, elle est censée être comme ta meilleure amie. Alors toi Bella, t’as fait ce qu’on t’a dit de faire quand t’as débarqué dans la maison. Tu l’as fait parce que c’est comme ça. C’est ton ”job”. T’as passé tout l’après-midi là-bas à tourner différentes prises. Puis, t’as enfin pu rentrer chez toi. Sauf que t’avais la poisse aujourd’hui. Sur le chemin du retour, t’avais pris la flotte. T’étais rentrée trempée chez toi. Vraiment, tu maudissais cette journée. Parce que c’était pas finit. Une fois que tu t’étais changée, t’avais voulu tenter de te faire à manger. Pourtant, tu savais que t’étais pas douée. Que tu savais pas faire même si t’essayais depuis que t’avais emménagé ici. T’avais réussi à foirer tes oeufs au plat et aussi à rater tes pâtes. T’en avais un peu marre là de cette journée. Tu voulais qu’elle se termine vite. Demain, t’étais certaine que ça serait bien mieux. Alors oui, t’avais tes petits problèmes de riche. Tu savais que ce n’était pas grand chose comparé à la vie de certains. Tu savais qu’il y avait des gens qui avaient de réelles raisons de se plaindre. Tout ce que toi tu vivais, ce n’était que futilités. Des choses superficielles. Mais, t’avais grandit dans un château doré. T’avais pas réellement conscience du monde réel. Tu ne te rendais pas compte de ce qu’était réellement la misère. Toute façon, toi, quand tu n’arrivais pas à quelque chose, t’avais tendance à jeter l’éponge. D’ailleurs, c’est ce que t’avais fait à ce moment là. T’avais laissé tout ton bordel dans la cuisine et t’avais finit sur le canapé avec un énorme paquet de m&m’s. Tu t’étais emmitouflée dans un plaid et t’avais mis un disney. T’avais pris tes animaux avec toi et tu regardais la télé. Alex n’était pas encore rentré et tu ne savais pas dans combien de temps il rentrerait. Mais, tant pis pour lui s’il râlait parce que tu étais encore devant un dessin animé.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
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Sujet: Re: (bellaxander) #1310, dernier étage. Dim 28 Aoû - 10:03
#1310, dernier étage
J’avais finis l’boulot un peu plus tôt aujourd’hui. J’avais pas trop d’clients puis surtout y fallait que j’aille voir Mme Young. Elle était plus à l’hôpital, mais ça voulait pas dire qu’elle était plus malade pour autant. Guérir du cancer ça prend du temps, faut pas croire que ça s’fait comme ça dans un claquement d’doigts. J’étais donc allé la voir à l’orphelinat. Là-bas, j’avais revu tous les gosses que j’avais laissé plusieurs années plus tôt. Il avait tous grandi. J’me revoyais en eux et j’savais que tout irait bien dans leur vie car Mme Young était là. Malade, certes, mais j’savais qu’elle était encore présente pour eux. J’avais pris le thé avec elle. J’sais pas pourquoi, on n’était pas Bristish, mais elle adorait prendre le thé. On avait parlé de tout et de rien en même temps, j’aimais vraiment passer du temps avec elle. C’était comme passé du temps avec ma mère, avec ma seule famille. Les heures défilaient sans vraiment que j’m’en rende compte. Puis soudain elle me sortit une phrase qui me fit exploser de rire. « Je veux un tatouage » qu’elle me disait. J’pouvais pas m’empêcher de rire. J’l’imaginais avec un tatouage tribal sur le bras, c’était hilarant. Cependant elle était sérieuse. J’savais pas trop quoi dire. J’voulais bien lui faire, mais faudrait qu’elle prenne rendez-vous au salon, j’avais pas le matériel ici. J’lui expliqua un peu toutes les démarches qu’il y avait à faire. Le monde pense que d’se faire un tatouage c’est facile, mais non, faut toute la réflexion avant, de ce que tu veux, de où tu le veux, faut réfléchir à tout. Les gens ont tendance à oublier que les tatouages c’est une œuvre éternelle sur un support éphémère. J’crois que Mme Young elle l’avait bien compris et elle y avait mûrement décidé. Elle voulait que ce soit moi qui lui fasse. Un petit signe sur le poignet. Elle voulait pas m’en dire plus, elle voulait pas me montrer le design. Elle me disait que j’étais pas prêt. J’voulais lui d’mander la signification, insister pour voir le modèle, mais j’trouvais que c’était malpoli, si elle voulait m’le dire, elle m’le dirait. Elle finit par dériver la conversation sur Arabella. Elle, elle avait bien compris pourquoi j’partais pas de ce fichu loft où les caméras se trouvaient de temps en temps quand elle manquait trop au public. Elle m’connaissait comme si elle m’avait fait donc elle savait bien pourquoi j’restais. Moi, j’voulais pas l’voir. J’refusais d’ouvrir les yeux. J’restais parce que j’l’aimais bien Bella, parce qu’on était potes et que le loyer était pas cher. J’avais aucune raison de partir. Parler de la coloc me fit réaliser l’heure qu’il était. Déjà assez tard. J’devais rentrer. J’embrassai Mme Young avant de filer vers mon skate-board. Ouais, j’avais pas d’voitures, j’ai jamais eu d’voitures, toujours que mon skate. J’pris donc la direction du loft. Sauf qu’il s’est mis à pleuvoir. Autant dire que j’accélérais la cadence pour rentrer au plus vite. J’étais d’jà trempé d’la tête aux pieds. Les orages en été, j’ai horreur de ça. J’arrivai finalement au loft, dégoulinant. Arabella allait encore râler que j’allais tout pourrir l’appart, mais tant pis. Je tournai les clés dans la serrure et entrai chez moi, chez nous. J’entendais des bruits qui venait du salon. J’déposai les clés sur le comptoir de la cuisine, ça sentait le cramer. Elle avait encore essayé d’faire la cuisine. J’secouai la tête en esquissant un sourire. Elle m’faisait rire à pas savoir cuisiner. J’me dirigeai vers le salon. Elle était dans son plaid à regarder des disneys. J’savais que l’heure était grave à ce moment-là. Je m’approchai doucement d’elle. « Oulah, pour que tu r’gardes le roi lion, c’est qu’l’heure est grave ! ». J’lâchai un p’tit rire pour accompagner ma remarque. J’aimais pas les conversations trop sérieuses, j’préférai rire de tout. Je me rapprochai encore d’elle, toujours dégoulinant. « Tu veux un gros câlin pour te réconforter ? » dis-je d’une voix digne des dessins animés. Vous savez le gros ours trop mignon qui parle avec une voix chelou. Sans attendre sa réponse, j’l’a pris par derrière et lui fit un gros câlin. J’savais qu’elle allait me détester pour ça, mais ça en valait tellement la peine juste pour voir sa gueule. Puis j’savais aussi que ça lui changerait les idées. Elle avait dû passer une sacré journée pour s’retrouver comme ça ce soir.