Allongée sur le dos, les yeux qui luttent rester clos, le visage fermé et froncé, Vesper tente désespérément de s'endormir. Elle se tourne à droite, puis à gauche. Elle en vient même à trouver son lit inconfortable, son oreiller trop épais et les draps pas assez doux. Un rien ne l'énerve. Un long soupir et comme une enfant, elle essaye le plus ancienne méthode du monde, compter les moutons. En vain. Elle se tourne une dernière vers la table de nuit pour constater qu'il est à peine 23h30. Cela ne fait qu'une petite heure qu'elle s'est couchée. La nuit va être longue. Vesper allume sa lampe de chevet et jette un bref regard à côté d'elle. Son mari lui manque. Elle accepte les voyages d'affaires régulier, il ne pars jamais plus de 48h, mais, ce soir, elle aimerait tellement qu'il soit à ses côtés.  Elle a besoin de lui parler, peut être a t'il la chance de réussir à dormir, autant le laisser se reposer. Il sera là demain auprès d'elle. Les moutons ne seront pas vainqueurs ce soir. Non l'excitation d'être enceinte, la colère de s'être laissé convaincre de sa stérilité toutes ses années. Lucinda ! Comment va t'elle réagir ? Vesper l'aime plus que tout au monde et ne l'a considérera jamais autrement que comme son sang, même si elle a été adopté. Mais, il est évident qu'elle se posera sûrement des questions, car cet enfant sera biologiquement ici de ses deux parents adoptifs. Le regard fixé au plafond, Vesper reste pensive et partager, un chamboulement émotionnel et hormonal est en train de se produire et l'a prend de court. C'est évident, elle ne fermera pas l'oeil de suite. Alors, la jeune femme se lève, attrape un gilet et prend la direction de la cuisine au rez de chaussé. Ne voulant pas réveiller sa fille, Vesper descend les escaliers à pas de loup. Une fois dans la cuisine, Vesper met la bouilloire en route pour se faire chauffer une tisane, peut être que cela l'aidera à s'endormir et se détendre. Vesper aimerait rester discrète mais, s'est sans compter sur sa grande maladresse. C'est dans un grand vacarme que la tasse vient se fracasser sur le sol. « Et merde ! » Pied nus, Vesper fait bien attention de ne pas marcher sur les morceaux de porcelaine. La jeune femme quitte la pièce pour aller chercher un balai et ramasser ses bêtises.