Lorsque j’ai quitté Boston, il y a deux mois, pour une mission au Moyen-Orient, je ne pensais pas que le temps passerait aussi rapidement. Certes, ce n’était pas la première fois que je quittais mes proches pour remplir mon rôle de Marines et je savais pertinemment que le temps passait plus rapidement pour certaines missions, mais lors de mon départ, je croyais qu’elle durait une éternité. Il faut croire que je me suis trompée, puisque je suis finalement dans un avion, en direction de mon chez-moi. Un large sourire se dessina sur mon visage, lorsque je pensais que j’allais enfin retrouver mes parents, mon petit frère, mes amis et Andrew. Andrew est mon meilleur ami depuis les vingt dernières années. Nous nous sommes rencontrés lorsque ma famille a déménagé dans la maison voisine aux Wayne. Depuis ce jour, et malgré, les deux années qui nous séparaient, nous sommes devenus inséparables. Une chose était certaine, maintenant à quelques heures de mon atterrissage. J’avais hâte de le retrouver pour prendre de ses nouvelles, mais aussi pour que nous puissions nous remettre à nos soirées cinéma du vendredi.

Les deux dernières heures de vol ont passé rapidement. En fait, je me suis endormie. C’est l’une des agentes de bord qui est venue me secouer l’épaule pour m’avertir que nous étions sur le point d’atterrir. Je lui répondis d’un léger sourire avant de passer mes mains sur mon visage. Il était tout près de vingt heures lorsque je suis finalement sortie de l’Aéroport international de Boston-Logan. J’ai alors embarqué à bord d’un taxi. « Allston, Andy’s bar, s’il vous plaît! » Dis-je au chauffeur. Il démarra sa voiture et au bout de quelques minutes, nous étions finalement devant le bar qui appartenait à Andrew. Un autre sourire s’afficha sur mon visage. Le chauffeur m’aida à sortir ma valise de la voiture et avant de partir, je lui ai payé ce que je lui devais, tout en le remerciant. J’ai ensuite tourné les talons vers l’établissement et je suis entrée. Andrew était derrière le bar. Il y avait quelques clients ici et là, mais il était encore tôt. Je me suis approchée du comptoir, sans dire un mot. Ce dernier discutait avec une jeune femme, mais quelle surprise ! Je suis restée silencieuse encore un instant avant de commencer à m’impatienter. « HEY ANDREW! On ne dit plus bonjour à ses vieux amis! » Dis-je finalement, pour attirer son attention.